L'équipe de Belgique de football dispute quatre matchs en 1909 contre des sélections néerlandaise, française et anglaise. Si les internationaux belges ouvrent une période de victoires fréquentes contre les Français, ils sont largement dominés par l'équipe des Pays-Bas et surtout celle de l'Angleterre.
Résumé de la saison
Après une mise en bouche non officielle, le 1909 à Bruxelles, face aux professionnels anglais du club de Shepherd's Bush(en) achevée sur une défaite (1-3)[1],[2], quatre rencontres officielles sont au programme de l'équipe belge cette année : la traditionnelle double confrontation avec les Pays-Bas et l'habituelle rencontre contre la France ainsi qu'un déplacement à Londres pour y rencontrer une seconde fois les amateurs anglais.
En préparation à la confrontation face à leurs voisins du Nord, les Belges rencontrent de manière officieuse l'équipe haguenoise de H.B.S.et s'inclinent (1-4) , le en présence du prince Albert[3]. Un mois plus tard, le à Anvers, la Coupe Van den Abeele est à nouveau remportée par les Pays-Bas sur un score identique (1-4)[4],[5],[6],[7]. Cette victoire porte le palmarès des Néerlandais à quatre trophées contre un seul aux Belges, du moins depuis l'officialisation des rencontres.
Le , les Diables Rouges se rendent à Londres où ils reçoivent une nouvelle leçon de football de la délégation anglaise d'amateurs, fraîchement auréolée de la médaille d'or aux JO 1908, et sont étrillés (11-2)[8],[9]. Cette rencontre se déroule sur le terrain de Tottenham devant quatre mille personnes, une foule record pour une époque où le football était loin de faire partie des sports les plus populaires, même dans sa patrie d'origine. Il ne se trouva toutefois personne au pays pour faire grief aux internationaux belges de cette dégelée, ni de la précédente d'ailleurs, ces rendez-vous étant unanimement considérés comme positifs et sources d'apprentissage, le niveau des Anglais, même amateurs, étant largement supérieur.
À Rotterdam, le , les Pays-Bas punissent à nouveau leurs voisins belges (4-1) avec notamment un triplé d'Edu Snethlage[10],[11]. Ils s'emparent ainsi de leur 3eRotterdamsch Nieuwsblad Beker.
La Belgique finit l'année sur une bien meilleure note avec une très nette victoire à domicile (5-2)[12],[13], le à Uccle, sur leurs voisins français. Les Diables Rouges allaient d'ailleurs assez fréquemment s'imposer contre les « Bleus », souvent facilement, jusqu'aux années 1930. Robert De Veen inscrivit trois nouveaux buts lors de cette rencontre et allait devenir l'un des artificiers les plus prolifiques de l'équipe nationale belge avec 26 roses (buts) à son actif à l'issue de sa carrière internationale.
Le Comte Joseph d'Oultremont, futur président fédéral, rejoint le comité de sélection le .
COLIN, François. Les Diables Rouges : 1900-2014 / François Colin ; [traduction du néerlandais : Étienne Terroir]. - Bruxelles : Racine, 2014. - 1 vol. (204p.) : ill., couv. ill en coul. ; (ISBN978-2-87386-892-5)
HUBERT, Christian. Le siècle des Diables rouges / Christian Hubert. - Bruxelles : Luc Pire, 2006. - 1 vol. (152p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-87415-684-1)
Collectif. Le Dictionnaire des Diables Rouges / Bruno Govers, Pierre Bilic, Claude Henrot, Bruno Dubois, Pierre Danvoye. - Bruxelles : Euro Images Productions, 2000. - 1 vol. (320p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN978-9-0766-2811-0)
GULDEMONT, Henry. 100 ans de football en Belgique: 1895-1995, Union royale belge des sociétés de football association / Henry Guldemont, Bob Deps. - Bruxelles : Vif éd., 1995. - 1 vol. (312 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 31 cm. (ISBN90-5466-151-8) (rel.).
HUBERT, Christian. Les diables rouges (édition revue et augmentée) / Christian Hubert. - Tournai: Gamma, 1981. - 1 vol. (253p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-7130-0494-2)