L'équipe de Belgique de football réalise en 1912 sa première saison internationale sous la direction de l'entraîneur écossais William Maxwell. Malheureusement, les Diables Rouges ne parviennent pas à combler les attentes de victoires et perdent quatre matchs sur les six de l'année.
Au cours des trois années qui précèdent la Première Guerre mondiale, la fédération belge décide de se mesurer à des adversaires moins classiques et de varier les oppositions de style. C'est ainsi que la Belgique reçoit notamment la Suisse en 1912 et en 1913 et se rend en Italie la même année. Comme les déplacements étaient à l'époque de véritables expéditions, cette dernière rencontre fut jumelée avec un duel en terre suisse.
La première année de William Maxwell à la tête de l'équipe nationale ne fut pas vraiment couronnée de succès mais cela a souvent tenu à peu de chose et la saison aurait pu tourner tout à fait différemment...
Les festivités commence tôt pour la sélection belge par une visite à Saint-Ouen, le , pour y rencontrer la France. Après l'ouverture de la marque par Les Bleus à un quart d'heure de la fin, le match se conclut sur un partage (1-1) flatteur pour les Français[1],[2].
Le , les Diables Rouges reçoivent la Suisse à Anvers. Ce match est l'occasion pour les Belges d'infliger aux Helvètes une véritable déculottée (9-2) qui reste encore aujourd'hui l'une des plus larges victoires de la Belgique[3],[4].
La Coupe Van den Abeele est une nouvelle fois disputée à Anvers, le , et ce sont encore les Pays-Bas qui s'imposent par le plus petit écart (1-2)[5],[6],[7]. Cette rencontre très disputée voit tous les buts être inscrits en seconde période.
La visite au Léopold des amateurs anglais s'achève à leur avantage mais à nouveau sur un écart d'un seul petit but (1-2), sans que les Belges n'aient démérité[8],[9]. Cette rencontre, disputée sous les yeux du roi Albert Ier était très attendue par le public belge.
Le , le déplacement à Dordrecht aux Pays-Bas, dans le cadre de la désormais classique Rotterdamsch Nieuwsblad Beker, est le théâtre d'une rencontre âprement disputée et riches en buts devant pas moins de dix mille personnes. La partie et remportée par les Oranje (4-3) grâce notamment au troisième triplé de Mannes Francken face à la Belgique[10],[11]. Lors de cette rencontre, le gardien de but Henri Leroy, blessé à la demi-heure, céda sa place entre les perches à Sylvain Brébart tandis que Camille Van Hoorden monta dans le champ.
1912 était également une année olympique et malgré une inscription au tournoi de football disputé entre le et le à Stockholm, la Belgique déclara finalement forfait peu avant le début des rencontres[12].
La saison la plus longue des Diables Rouges jusqu'alors s'achève le à Swindon où les Belges s'inclinent pour la seconde fois de l'année contre les amateurs anglais (4-0)[13],[14].
COLIN, François. Les Diables Rouges : 1900-2014 / François Colin ; [traduction du néerlandais : Étienne Terroir]. - Bruxelles : Racine, 2014. - 1 vol. (204p.) : ill., couv. ill en coul. ; (ISBN978-2-87386-892-5)
HUBERT, Christian. Le siècle des Diables rouges / Christian Hubert. - Bruxelles : Luc Pire, 2006. - 1 vol. (152p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-87415-684-1)
Collectif. Le Dictionnaire des Diables Rouges / Bruno Govers, Pierre Bilic, Claude Henrot, Bruno Dubois, Pierre Danvoye. - Bruxelles : Euro Images Productions, 2000. - 1 vol. (320p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN978-9-0766-2811-0)
GULDEMONT, Henry. 100 ans de football en Belgique: 1895-1995, Union royale belge des sociétés de football association / Henry Guldemont, Bob Deps. - Bruxelles : Vif éd., 1995. - 1 vol. (312 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 31 cm. (ISBN90-5466-151-8) (rel.).
HUBERT, Christian. Les diables rouges (édition revue et augmentée) / Christian Hubert. - Tournai: Gamma, 1981. - 1 vol. (253p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-7130-0494-2)