Évocations est composé en 1910 et 1911[1], d'après les impressions de voyage d'Albert Roussel en Inde, à Ceylan et au Cambodge en 1909[2]. Le compositeur précise ses intentions dans une lettre à G. Jean-Aubry datée du [3] : « Ce ne sera pas du tout de la musique extrême-orientale, mais simplement des sensations éprouvées là-bas et traduites dans notre langage musical ordinaire[3] ».
Les Dieux dans l'ombre des cavernes : mouvement lent dont le caractère mystérieux évoque la vision fantastique de temples souterrains[2] ; daté Tréboul, juillet 1910, et dédié à Gustave Samazeuilh[1] ;
La ville rose : mouvement à l'allure d'un scherzo et à l'orchestration rutilante pour évoquer les chants et les fêtes d'un Orient légendaire[2] ; daté Tréboul, septembre 1910, et dédié à Carlos de Castéra[1] ;
Aux bords du fleuve sacré : mouvement le plus vaste, inspiré du souvenir d'une mélopée déclamée par un fakir au bord du Gange, sorte d'hymne monotone qui célèbre dans la nuit les vertus éternelles du fleuve sacré ; surviennent ensuite le lever du jour et l'invocation sacrée au soleil sur un tutti orchestral et choral ; sur un texte de Michel Dimitri Calvocoressi[2] ; daté Bois-le-Roi, 30 juillet 1911, et dédié à Octave Maus[1].
Une exécution intégrale dure en moyenne quarante-trois, quarante-cinq minutes[2].
Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.