Initialement envisagé comme scherzo de la deuxième symphonie[1], Pour une fête de printemps connaît un développement autonome et devient, du fait de son ampleur, un poème symphonique indépendant[2], autour de l'idée d'une fête célébrant le retour du printemps.
La partition, dédiée à Eugène Gigout[1], « fait alterner des épisodes lents et plus vifs dans une complexité thématique croissante[2] ». Elle se caractérise par un début lent et sensuel, suivi de moments plus rapides et joyeux, et un final mélancolique. La forme est en arche[4].
Dans une lettre datée du jour de la création[5], le compositeur et musicologue Roland-Manuel relevait :
« C'est un chef-d’œuvre de poésie que votre Fête de printemps, c'est surtout un chef-d’œuvre de musique. Et cet orchestre ! Nous en bavions de joie avec Milhaud, tandis qu'un menuisier consciencieux, dans le couloir, semblait clouer le cercueil de Richard Wagner...[2] »
L'exécution de l'œuvre dure en moyenne douze minutes[2].
Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.