Composé en 1908[1] sur un poème non publié de G. Jean-Aubry, vraisemblablement offert par le poète à Roussel, Flammes est une mélodie écrite pour chant (soprano) et piano[2].
Le manuscrit autographe porte la date « Paris, »[2].
La partition est dédiée à Mlle Madeleine Aubry et publiée en 1910 par Rouart-Lerolle. Une version en anglais existe, due à Rosa Newmarch(en), sous le titre de Flames[2].
Pour le musicologue Gilles Cantagrel, c'est une « rêverie nostalgique et solitaire, très romantique, devant le feu d'octobre dans la cheminée qui ravive les souvenirs heureux de l'aimée absente[1] ».
Dans une forme strophique, les différentes sections du poème « juxtaposent des climats sonores traités en une grande diversité de figures rythmiques, comme improvisées[1] ». L'accompagnement au piano imite les flammes« dans des sauts dorés festifs mouchetés d'aspérités harmoniques[3] ». Sur la fin, Cantagrel relève le postlude qui « laisse s'évanouir les flammes[4] ».
La durée moyenne d'exécution de l’œuvre est de trois minutes environ[3].
Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.