Abdelkader BentobdjiAbdelkader Bentobdji La mosquée de la zaouïa al Alaouiya, dominant le quartier de Tijditt.
Cheikh Abdelkader Bentobdji (en arabe : عبد القادر بطبجي) est un poète algérien, né à Mostaganem en 1871 et mort en 1948, auteur du poème « Abdelkader Ya Boualem », repris notamment par les interprètes du raï. BiographieAbdelkader Bentobdji est né le dans le quartier de Tigditt à Mostaganem[1]. Il est le fils de Hamou Bentobdji, commerçant et de Aicha Benhamideche issus tous les deux d'une grande famille notable mostaganémoise[2]. Il a eu une scolarité traditionnelle dans l'enseignement coranique et entre en contact avec les différentes confréries soufies présentes dans sa ville natale notamment la Qadiriya[3]. Connu sous le nom d'Abdelkader Mostaghanmi[4], il est un poète des théologiens et saints savants de l'Islam. L'universitaire Ibtissem Chachou (d), le décrit comme « un féru de l'oralité qui a eu l'immense mérite de sauver de l'oubli la mémoire des saints patrons de Mostaganem »[1]. Il a consacré sa verve presque exclusivement à Abd al Qadir al-Jilani, auquel il vouait un véritable culte, il avait appelé l'un de ses fils Laaredj, (« le Boiteux »), un des nombreux (sur)noms du saint, qui, justement, claudiquait[5]. Il est ainsi l'auteur d'un chant célèbre au sujet du grand saint soufi : Abdelkader ya Boualem daq el hal âliya (« Abdelkader l'homme à l'oriflamme, je suis angoissé »), interprété jusqu'à nos jours par les chanteuses et les chanteurs de raï[6]. À l'instar de la chanson interprétée par le trio Rachid Taha, Cheb Khaled et Faudel sous le titre Abdel Kader de l'album Un, deux, trois soleils[7]. En outre, ses poèmes mystiques ont intégré le répertoire des groupes féminins des meddahates[6] et constituent un répertoire de références pour de nombreux chanteurs du hawzi et du chaâbi[1]. Il a également composé la qacida al-marsoul[4], ainsi que Lellah ya h'li a-âadhrouni et Beyt we syah Ah ya ouelfi[8]. Il est mort en 1948[6]. Sa tombe est attenante au maqam de Sidi Abdelkader El Djilani, en contrebas du vieux faubourg d'El Arsa à Mostaganem[3]. Plus de cinquante de ses qacidas ont été répertoriées et classées dans un recueil publié par Abdelkader Ghlamallah[3]. Références
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