Amable Audin
Amable Audin est un archéologue et épigraphiste français né à Lyon le et mort dans la même ville en le [1]. Il est l'un des spécialistes du monde gallo-romain de Lugdunum (Lyon). Ses interprétations historiques et archéologiques relatives au Lyon antique sont révisées depuis sa disparition. FamilleAmable Audin appartient à une très ancienne famille d'humanistes et imprimeurs lyonnais. Son père, l'imprimeur Marius Audin[2] (imprimerie « Aux deux Collines »), s’intéresse beaucoup à l’histoire, notamment à celle de l'imprimerie, et fonde en 1942 le musée des Arts et Traditions populaires de Beaujeu (69)[3]. Il a un frère : l'éditeur Maurice Audin, qui fonde le musée de l’imprimerie à Lyon[3]. BiographieAmable Audin est né dans le 3ème arrondissement de Lyon, au n°65 place Guichard le [4]. Dès sa jeunesse, il se passionne pour l'archéologie ; il effectue sa première fouille à l'âge de vingt ans. Il s'intéresse à l'histoire des religions et aux mythes solaires au contact avec l'érudit Paul-Louis Couchoud, familier de limprimerie familiale, et publie en 1927 une étude sur « Les rites solticiaux et la légende de St-Pothin » et en 1945 un livre sur « Les fêtes solaires », qui influent sur ses théories relatives à la période romaine de Lyon. Ainsi, il voit dans les colonnes de l'Autel de Rome et d'Auguste de Lugdunum un substitut de piliers solticiaux pré-romains, ou il fixe d'après le lever du Soleil dans l'axe de la rue Cléber le jour de fondation de Luddunum au [5]. À partir de 1938, il participe au dégagment du théâtre gallo-romain de Fourvière sous la direction de Philippe Fabia et de Pierre Wuilleumier[6]. À partir de 1952, il succède à Pierre Wuilleumier à la direction des fouilles du site archéologique et enrichit le patrimoine de l'antique ville romaine de Lugdunum (Lyon) de plusieurs monuments majeurs : l'odéon, le théâtre et le pseudo-temple de Cybèle, puis l'amphithéâtre des Trois Gaules. Audin recueille aussi dans ses notes les renseignements archéologiques des multiples découvertes fortuites dans les quartiers de Vaise et du cinquième arrondissement de Lyon. Ses notes et ses plans sont parfois la seule documentation de vestiges ensuite détruits par les travaux urbains. En 1956, il en publie une synthèse : La topographie de Lugdunum, plusieurs fois enrichie et rééditée[7]. En 1968, il est le premier à observer un tronçon du rempart romain qui sera dégagé en 2012 et à côté duquel on trouvera le murus gallicus. Conservateur des collections gallo-romaines de la ville de Lyon, il réussit à convaincre le maire Louis Pradel de la nécessité de construire un musée lyonnais de la civilisation gallo-romaine : le musée gallo-romain de Fourvière voit le jour en 1975, et Amable Audin en est le premier conservateur. Il est membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Il a fait partie du comité de patronage de Nouvelle École[8]. Il meurt à Lyon le [4],[9],[10]. Publications
En collaboration
AnecdoteAmable et Maurice Audin partageaient un même bureau, et Amable s'occupait parfois d'édition comme Maurice d'archéologie. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
|