Jacob Matham reste orphelin de père en 1579 et sa mère se marie de nouveau avec le peintre et graveur Hendrik Goltzius qui devient son père adoptif et fait son apprentissage. Matham est le beau-frère de Simon van Poelenbugh[1], également graveur, après son mariage avec sa sœur Maria[2].
Après un séjour en Italie de 1593 à 1597, son activité se développe à Haarlem de 1598 à 1631[3]. Il est membre de la section locale de la guilde de Saint-Luc en 1600 et en devient le doyen en 1605.
Matham se spécialise dans les gravures de reproduction. En 1592, il grave diverses scènes de la parabole de l'enfant prodigue d'après Karel van Mander. En 1603, il grave une série d'après quatre peintures de Pieter Aertsen. Il fait divers cadres de Rubens à partir de 1611-1615[4]. Rubens préfère travailler avec les graveurs de l'école de Goltzius qui savent reproduire fidèlement ses effets et en supervisant leur travail et en dirigeant l'exploitation commerciale de l'entreprise lui-même. Les plaques sont fabriquées à partir de monochromes spécialement préparés par lui ou ses collaborateurs[5].
La production la plus importante de Jacob Matham et la plus problématique est celle qu’il fait à l’ombre de Goltzius, en gravant ses esquisses. Nombre de ces gravures portent les initiales HG du maître et il est difficile de savoir la part de chacun dans ces travaux.
↑« Mars et Vénus », sur commons.wikimedia.org (consulté le ).
↑Jacob Matham, Nederlands : Portret van de ingenieur en landmeter Johan Sems (1572-1635), gravure door Jacob Matham naar een portret van Martin Faber, (lire en ligne).
Léna Widerkehr, « Jacob matham (1571-1631) graveur-editeur a haarlem un maitre du burin et son œuvre dessine [thèse] », theses.fr, Strasbourg II, (lire en ligne, consulté le )
Adam von Bartsch, Le peintre graveur. Volume 3, impr. de J. V. Degen (Vienne), 1802-1820 (lire en ligne), de p129 à p213