Caractéristiques de ses créations et accueil critique
Elle parle de son approche générale[2] : « Je dois réussir à rendre mon idée plausible aux musiciens et aux chanteurs. J'étais une chanteuse. Je ne joue pas contre les chanteurs, mais avec eux. Je m'assure toujours qu'ils puissent bien respirer. Je pense vocalement... »
Jean-Luc Clairet commente la création The Rake's Progress à Bâle, en 2018 : « Un bijou signé Lydia Steier... Sollicitant en virtuose les lumières comme rarement, le blanc aveuglant comme les clignotements de comédie musicale, elle traque le sens de cette Carrière d’un débauché déclinée de 1732 à 1733 en huit tableaux par William Hogarth[3]. »
Marie-Aude Roux commente dans le journal Le Monde la création de La Flûte enchantée au festival de Salzbourg : « Il faut une vraie trempe pour oser s’attaquer à cet opéra emblématique, dont fleurissent les mises en scène historiques. Mais l’Américaine n’a visiblement pas froid aux yeux et relève le défi avec un vrai parti pris scénique, dont la réalisation foisonnante gagnerait néanmoins à être retravaillée dans l’épure[4]. »
Par la suite elle fait encore parler d'elle quand elle monte un Salomé très controversé à l'Opéra de Paris en 2022 avec Elza van den Heever dans le rôle-titre[5], mise en scène reprise en 2024 et qui vit le triomphe sur scène de Lise Davidsen[6].
↑(de) Arno Widmann, « Gast-Regisseurin an der Komischen Oper Lydia Steier inszeniert „Giulio Cesare“ », Berliner Zeitung, (lire en ligne)
↑Jean-Luc Clairet, « The Rake’s Progress à Bâle, un bijou signé Lydia Steier », ResMusica, (lire en ligne)
↑Marie-Aude Roux, « A Salzbourg, une « Flûte » en chantier : La mise en scène de Lydia Steier, inspirée par la guerre de 14-18, pèche par un trop-plein d’idées et de références », Le Monde, , p. 12