Mahmoud Tarzi
Mahmoud Tarzi appelé aussi Mahmoud Beg Tarzi (né le à Ghazni et mort le à Istanbul) (pachtou et dari : محمودبیگ طرزی) est un intellectuel, journaliste et homme politique afghan. Il est considéré en Afghanistan comme « le père de la presse afghane »[1],[2]. BiographieFils du sardar (« prince ») Ghulam Muhammad Tarzi (en), appartenant au clan royal des Mohammadzaï (appelé aussi Berakzai), par la branche des sardars de Kandahar (le princes-gouverneurs de Kandahar qui ont gouverné cette province jusqu'en 1855, où l'armée du dernier sardar-régnant de Kandahar, Rahmdel Khan (le grand-père paternel de M. Tarzi) s'est vu battre par l'armée levée par son demi-frère, l'Émir Dost Mohammad Khan de Kaboul. Dès lors, le père de M. Tarzi, sardar Ghulam Mohammad Khan Tarzi qui n'a plus d'activité officielle va vivre entre la cour de Kaboul et sa Kandahar natal, il devint proche du souverain et de son premier successeur, Sher Ali Khan. Mahmoud « Beg »[3] Tarzi suit son père et l'ensemble de sa famille, exilés en 1882 sur l'ordre de l'émir Abdur Rahman Khan. Ils trouvent refuge à Damas, où Mahmoud fréquentera divers établissements scolaires, notamment français. Outre le pachtou et le dari, qui sont ses langues maternelles, l'éducation qu'il reçoit lui permet de parler couramment l'arabe, le turc, le français, ainsi que l'ourdou. À Damas, il exercera des fonctions de secrétaire au sein du gouvernorat ottoman de la province de Syrie. Il visitera l'Égypte, la Turquie, la France ; il en retirera un récit de voyage publié en 1890. Veuf depuis 1884, il épouse en 1892 Asma Rasmiya, fille du cheikh Saleh Al-Mossadiah, muezzin de la prestigieuse Grande Mosquée des Omeyyades de Damas dont les enseignements sont réputés dans le monde arabo-musulman. Ils auront vingt enfants, dont neuf survivront[4]. Le réformisteAprès la mort d'Abdur Rahman Khan, l'émir Habiboullah autorise en 1903 la famille Tarzi à revenir en Afghanistan. Mahmoud Tarzi est nommé au bureau des traductions, où sa mission consiste essentiellement à informer l'émir des affaires internationales. Il deviendra bientôt l'un de ses proches et conseillera même Habiboullah sur divers sujets. Durant son exil, Mahmoud Tarzi a non seulement été au contact de la culture occidentale, mais il a subi l'influence des idées réformistes et panislamistes répandues dans l'empire ottoman et dans le monde arabo-musulman par Djemâl ad-Dîn Al-Afghâni. Il est convaincu que l'état de dépendance du monde musulman n'est pas seulement dû à la puissance militaire des pays occidentaux, mais aux carences de l'éducation et aux retards dans tous les domaines scientifiques, techniques et de l'industrie[5]. À cette époque, Mahmoud Tarzi adhère aux idées du mouvement Jeunes-Turcs, qui influençait considérablement le monde intellectuel ottoman. Il fut convaincu que ce mouvement pouvait opérer les changements nécessaires dans le monde musulman, afin de sortir ce dernier de son retard par rapport à l'Occident. L'homme politiqueIl dirige la légation d'Afghanistan en France de 1922 à 1924. Notes et références
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