Persicaria hydropiper (L.) Spach ou Persicaria hydropiper (L.) Delarbre[1], la Renouée poivre d'eau (basionyme Polygonum hydropiper L.) - parfois appelée curage - est une espèce de plantes herbacées de la famille des Polygonacées qui pousse dans des zones humides, éventuellement semi-immergée dans les ruisseaux, les fossés inondés.
Son nom vient du goût fortement poivré des jeunes feuilles. Elle est utilisée au Bangladesh comme plante médicinale[2] anti-hyperglycémique[3] et comme condiment au Japon où elle est cultivée[4].
Elle est utilisée en cuisine japonaise sur les sashimi[5] et les amérindiens d'Amérique du nord utilisaient toutes les parties de cette plante comme condiment poivré (au début du XXe siècle, ils l'appelaient « poivre indien »)[6].
Usages médicinaux
La renouée poivre-d'eau était utilisée contre les maux de tête par les amérindiens d'Amérique du Nord[6].
Dans le cadre des recherches contre le vieillissement, une publication (2017) comparant les effets de 73 fruits et légumes sur 3 modèles de glycation classe la renouée poivre d'eau en seconde position pour ses effets anti-glycation, notamment à cause de la lutéine qu'elle contient[7].
↑Rahmatullah, M., Ferdausi, D., Mollik, A., Jahan, R., Chowdhury, M. H., & Haque, W. M. (2010). A survey of medicinal plants used by Kavirajes of Chalna area, Khulna district, Bangladesh. African Journal of Traditional, Complementary and Alternative Medicines, 7(2).
↑(en) Arafat Rahman Oany, Al Ahad Siddikey, Mohammad Uzzal Hossain et Rafiad Islam, « A preliminary evaluation of cytotoxicity, antihyperglycemic and antinociceptive activity of Polygonum hydropiper L. ethanolic leaf extract », Clinical Phytoscience, vol. 2, no 1, , p. 2 (ISSN2199-1197, DOI10.1186/s40816-016-0016-5, lire en ligne, consulté le )
↑(ja) « お刺身の名脇役!紅たでが目指す活躍の舞台 カネ筒農園 », しゃかいか!, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJacques Rousseau (directeur du jardin botanique de Montréal) et Marcel Raymond, Études ethnobotaniques québécoises, Montréal, Institut botanique, coll. « Contributions de l'Institut botanique de l'université de Montréal » (no 55), , 154 p. (lire en ligne), chap. 1 (« Le folklore botanique de Gaughnawaga »), p. 26.
↑(en) Wakako Takab et al., « Anti-glycative effect of vegetable and fruit extracts on multiple glycation models », Glycative Stress Research 2017; 4 (1): 071-079, , p. 9 pages (ISSN2188-3610, lire en ligne)
Fukuyama, Y., Sato, T., Miura, I., Asakawa, Y., & Takemoto, T. (1983). Hydropiperoside, a novel coumaryl glycoside from the root of Polygonum hydropiper. Phytochemistry, 22(2), 549-552 (résumé).
Lee, S. H., Kim, B., Oh, M. J., Yoon, J., Kim, H. Y., Lee, K. J., ... & Choi, K. Y. (2011). Persicaria hydropiper (L.) Spach and its Flavonoid Components, Isoquercitrin and Isorhamnetin, Activate the Wnt/β‐catenin Pathway and Inhibit Adipocyte Differentiation of 3T3‐L1 Cells. Phytotherapy Research, 25(11), 1629-1635 (résumé).
Starkenmann, C., Luca, L., Niclass, Y., Praz, E., & Roguet, D. (2006). Comparison of volatile constituents of Persicaria odorata (Lour.) Sojak (Polygonum odoratum Lour.) and Persicaria hydropiper L. Spach (Polygonum hydropiper L.). Journal of agricultural and food chemistry, 54(8)