Le nom de la localité est mentionné sous les formes Ploerren en 1387, Ploeveren en 1402[1], Ploerren en 1427, en 1444 et en 1464, Ploeren en 1448 et en 1536, Ploueraien en 1477, Ploerran en 1481[2], Pleren en 1801[3].
Ploeren vient du breton Plou (paroisse en breton) et semble-t-il de saint Even, Meren, Erin[2]. Le nom breton de la commune est Ploeren, écrit également Ploveren.
Ploeren est parfois orthographié, notamment sur les panneaux routiers, Ploëren ou Plœren, Ploeren, sans ligature -oe- reste la forme usitée officiellement (commune, département, insee etc).
Géographie
Les limites communales de Ploeren et celles de ses communes adjacentes.
Le bourg de Ploeren, qui est en voie de rurbanisation, est situé a vol d'oiseau a seulement 8 km à l'ouest du centre-ville de Vannes. Certains quartiers de la commune, situés à son extrémité est, sont des faubourgs de la ville de Vannes.
La commune présente un relief relativement plat, l'altitude étant comprise entre 3 mètres et 58 mètres. La commune est coupée en deux suivant un axe est-ouest par la voie rapide de la Nationale 165.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[5]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 904 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Larmor-Baden à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 872,2 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Ploeren est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Ploeren[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vannes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Il existe une monographie communale écrite par Ch. Blanchard. qui retrace l'histoire de Ploeren de ses origines jusqu'à 1992.
Préhistoire, Antiquité et Moyen Âge
Depuis la découverte d'une hache en pierre polie datant du néolithique final en passant par les restes d’un cimetière mérovingien du côté de Toulprio, ainsi que le camp romain vers Kermurier et enfin, bien visible, la chapelle de Béléan, construite par Jean du Garo qui fit les croisades au XIIIe siècle : autant d’éléments qui prouvent que la commune est très ancienne. La porte septentrionale de cette chapelle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1925.
D’abord occupé par la forêt, le sol fut défriché pour faire place à la terre labourable soit 600 ha, landes et incultes 1 000 ha, prés et pâtures 300 ha et les bois pour le reste.
Sous l'Ancien Régime, on compte plusieurs seigneuries sur le territoire de Ploeren : celle de Le Garo, Le Maezo, Le Pargo, Brementec, Culéac, Loyon, Kervérec, Plesterven, Propiando, Penhoët. La seigneurie du Garo dépasse les 500 hectares, soit le quart de la commune, jusqu'au début du XIIIe siècle, où les Kermeno du Garo, totalement ruinés, doivent vendre.
Toponymie
On rencontre les appellations suivantes : Ploerren (en 1427, 1444 et 1464), Ploeren (en 1448 et 1536), Ploueraien (en 1477), Ploerran (en 1481).
Temps modernes
Les familles nobles de Vannes aimaient à posséder une ferme qui rapportait un revenu non négligeable. Même Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV, ne fit pas exception à la règle. Cela se passait en 1656.
Le territoire paroissial englobait alors Kéranguen, Le Bondon, Le Vincin et Culéac : par contre, il s’arrêtait à 500 mètres environ en partant de l’église vers l’ouest.
De nombreux domaniers travaillaient pour les propriétaires terriens. L’ouvrage ne manquait pas, procuré par les fermes cossues et les moulins très actifs.
Révolution française
Dans la refonte d’après 1789, Vannes a incorporé une part de la paroisse de Ploeren, mais pour rééquilibrer le territoire, Tréoguer et Le Lain (autrefois sur la paroisse de Plougoumelen) sont intégrés à la commune.
La Révolution française divisa les habitants en chouans et républicains.
Bon nombre de Ploerinois s’engagent avec Georges Cadoudal. Ils risquent d’avoir leurs biens confisqués ou même de perdre la vie. Mais qu’importe ! La liste est longue des cultivateurs faits prisonniers.
Le XIXe siècle
Le Premier Empire voit l’état de la commune se stabiliser ; bien sûr, comme partout, chacun rechigne devant la conscription. Mais la paix s’installe et le bourg devient prospère, même s’il est plutôt d’aspect minable avec ses chemins défoncés.
Il ne s’agit plus de résidences secondaires comme à l’époque de l’Ancien Régime, mais d’une population active avec des hameaux presque aussi peuplés que le bourg.
En 1841, Ploeren compte 1 053 habitants. La population agglomérée au bourg n'est que de 189 habitants, la population éparse étant de 864 personnes[17].
Le XXe siècle
La Seconde Guerre mondiale
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, deux avions militaires, l'un allié, l'autre ennemi, se sont écrasés sur la commune :
le , un Messerschmitt Bf 109 E-4 accidenté piloté par le caporal-chef (Obergefreiter) Horst CUNO se crasha tuant son pilote ;
le , un B-17, le Concho Clipperserial42-29838 de la 8th US Army Air force 351th Bombardement Group, 509th Bomb Squadron (RQ) s'écrasa faisant 4 morts parmi les membres de l'équipage.
Lt. C. F. Russell (KIA).
Lt. Colonel J. Russell Jnr. (POW).
Lt. Charles B. Woerhle (POW).
Lt. Roy P. Stealey (POW) (Chicago Heights, IL).
F/O Leo Grikstas (POW) (Brooklyn, NY).
T/Sgt. James F. Welk (KIA).
T/Sgt. Wayne I. Baldwin. Plot L Row 12 Grave 21. Brittany American Cemetery St. James.
S/S. Charles T. Eaton (POW).
S/Sgt. Nahannie Bader. Plot H Row 1 Grave 13. Brittany American Cemetery St. James.
S/Sgt. Maurice A. McLaughlin (POW).
S/Sgt. Frederick D. Williams Jnr (POW) (Bridgeport, CT).
POW : prisonnier de Guerre ; KIA : mort au Combat
Une cérémonie commune aux deux crashs eut lieu le en présence de Charles B. Woehrle[18], le dernier survivant de l'équipage, et du bourgmestre de Dorum, ville jumelée avec Ploeren, représentant le pilote allemand.
Responsable de centre des impôts retraité Réélu en 2014 et 2020[29]
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2022, la commune comptait 6 781 habitants[Note 3], en évolution de +2,84 % par rapport à 2016 (Morbihan : +3,82 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Ploeren est une commune périurbaine à forte expansion démographique et spatiale : 48 % de la population sont des actifs dont moins de 15 % travaillent dans la commune.
64 % exercent leur activité professionnelle sur le bassin d’emploi de Vannes et 21 % hors du bassin de Vannes.
Deux tranches d’âges sont très présentes : les jeunes ménages et les retraités.
85 % des logements se présentent sous la forme de maisons individuelles bâties sur des lotissements successifs. Le taux de logement HLM est d’environ 10 %. Un projet de logements sociaux en mixité avec des logements pavillonnaires est en cours de réalisation dans le secteur des « 4 vents ».
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le .
Le label de niveau 1 de la charte Ya d'ar brezhoneg a été décerné à Ploeren le .
L'adhésion au niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .
À la rentrée 2016, 54 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 9,7 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[33].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
l'église Saint-Martin (XVe siècle), agrandie en 1753 et 1776. L’église est modifiée ensuite par des restaurations successives : par la construction du transept Nord en 1834, du transept Sud en 1838 et de la sacristie en 1869. Son clocher est restauré en 1855, 1927 et 1957-1959. Le lambris et les stalles du chœur datent de 1831. L'église abrite les statues de saint Martin, saint Joseph et une Vierge de la Congrégation (œuvre de Le Brun, 1871). Le Crucifix sculpté, situé au fond du chœur, semble remonter au XVIIe siècle ;
le château du Mézo date du XVIIIe siècle, il est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel[36].
Spécificité
En 2006, la ville fut précurseur d'un nouveau type de voie, la voie 2M, une voie moteurs et une voie mollets.
Héraldique
Le blason situé en en-tête fut adopté le , il s'agit de trois blasons réunis représentant les principales familles de l'Ancien Régime.
Parti au premier d'argent à deux fasces de sable et au chef chargé d'un maillet de gueules, au deuxième de gueules à six besants d'or, au chef d'hermines.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )