Te Whiti o RongomaiTe Whiti o Rongomai III, né aux environs de 1830 et mort le , est le guide spirituel et le fondateur du village de Parihaka, dans la région de Taranaki, en Nouvelle-Zélande. BiographieTe Whiti est né vers 1830 dans la région de Ngamotu Taranaki en Nouvelle-Zélande. Il est le fils de Hone Kakahi de la tribu des Te Ati Awa et des Rangi Kauwau. Il fréquente l'école missionnaire, puis installe un moulin à blé à Warea. En 1860 Te Whiti sauve la vie de l'équipage et des passagers de Lord Worsely dont le bateau a fait naufrage sur les côtes de Taranaki à 80 km de New Plymouth. En effet, il les sauve sur la plage où les Maori voulaient les tuer. Il tue ensuite un taureau et le donne à manger aux survivants. Puis il envoie un message à New Plymouth et planifie un voyage en calèche pour escorter les survivants jusqu'à Plymouth. C'est la première fois où les officiers du gouvernement prennent connaissance de l'existence de Te Whiti. Il a environ trente ans à cette époque. En 1867, ce grand chef des Maori établit un village à Parihaka. Il veut que son peuple reconquière son territoire, sa fierté et son respect personnel après toutes les confiscations advenues dans d'autres parties de l'île du nord (North Island). Son but semble avoir été d'établir pour le peuple Maori une nouvelle forme de résistance aux tentatives des Européens qui essayaient de s'emparer de ce qui restait de Taranaki. Avec son parent proche, Tohu Kakahi fils de Hone Kakahi, un petit chef des Patukai hapu de la lignée des Ngati Tawhirikura de la tribu Te Ati Awa et de Rangiawau, fille de Te Whetu, Te Whiti guide le peuple Parihaka dans la résistance non-violente à la confiscation des terres des Maori par le gouvernement de la Nouvelle-Zélande. Dès son jeune âge, il est très bien élevé par ses aînés Maori qui lui enseignent les traditions de sa culture. Il est également reconnu que le prédicateur Minarapa Te Rangihatuake enseigne à Te Whiti les Saintes Écritures, et aussi à lire et à écrire. Te Whiti est aussi un élève du missionnaire luthérien Johannes Riemenschneider. Même si le prophète Parihaka s'est détourné de la violence, il ne s'est pour autant pas rendu sans se battre. Ainsi commence donc une résistance passive. En , Te Whiti dit à son peuple :
Parihaka devient un lieu de l'opposition des Maori à la perte des territoires tribaux, qui se produisent durant les guerres maories à la suite de la loi de la Couronne. Le gouvernement adopte la loi contre la rébellion en 1863 pour punir les rebelles maori qui avaient lutté contre le gouvernement principalement à Taranaki et à Waikato. Cette loi définissait la lutte des Maori contre le gouvernement comme étant une rébellion, et les accusés pouvaient être détenus indéfiniment dans l'attente d'un procès. Pendant que Te Whiti et Tohu Kakahi sont emprisonnés, les cultivateurs maoris viennent de toutes les régions du pays pour les soutenir et occuper de nouveau leurs terres qui avaient été confisquées et ils empêchent même la construction des routes. Des centaines de ces cultivateurs sont arrêtés et leurs propriétés confisquées[2]. Les récits du combat pacifiste des cultivateurs maoris dans les journaux anglais ont un impact sur la façon de penser de Mohandas Karamchand Gandhi en Inde. Citations
Références dans la culture moderneDe nombreux artistes se sont inspirés de Te Whiti, notamment Colin McCahon (avec son tableau Te Whiti, Tohu, 1972) et Ralph Hotere (Dessin et peinture de Te Whiti"). Ces tableaux ont été tous les deux produits pour une exposition sur Te Whiti au Waikato Museum (en) en 1972, Taranaki Saw it All[3],[4]. Parihaka (en), la chanson de l'album Tim Finn (en) de Tim Finn (en) (1989), est consacrée à Te Whiti. Le roman La femme de Parihara (2011) de l'auteur maori néo-zélandais Witi Ihimaera retrace les événements historiques qui se sont déroulés dans la région de Taranaki dans les années 1840-1910. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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