11 janvier : à Ottawa, plusieurs ministres du gouvernement de Mackenzie Bowell démissionnent après son annonce de faire adopter une loi réparatrice recréant un système d'écoles séparées au Manitoba[2].
27 janvier : inauguration du Carnaval de Québec. Plusieurs monuments de glace ont été construits dont une forteresse face à l'Hôtel du Parlement, une arche de glace sur la côte de la Montagne et une statue de la Liberté sur la rue Saint-Joseph[3].
11 février : le projet de loi sur les écoles du Manitoba est déposé à la Chambre des communes. Il prévoit la création d'un conseil d'instruction des écoles séparées composée de personnes catholiques qui aura le pouvoir de les administrer. Ce projet a l'aval de tout le clergé québécois[2].
3 mars : à la Chambre des communes, le chef libéralWilfrid Laurier dépose une motion proposant la création d'une commission d'enquête chargée de concilier les différents points de vue dans l'affaire des écoles du Manitoba. Il se prononce contre la loi réparatrice car il juge que le gouvernement légifère dans une question de juridiction provinciale[5].
6 mai : les évêques du Québec signent une lettre pastorale appuyant le projet de loi réparateur du gouvernement Tupper et demandant aux électeurs catholiques de voter pour le Parti conservateur[6].
17 novembre : ouverture de la sixième session de la 8e législature(en). Le discours du Trône annonce la suppression de la taxe sur les mutations de propriété, adoptée en 1892, et propose de nouveaux subsides aux compagnies de chemin de fer[13].
19 novembre : le gouvernement fédéral rend public le Règlement Laurier-Greenway qu'il a conclu avec le gouvernement manitobain sur le problème des écoles du Manitoba. Les écoles séparées ne sont pas rétablies et seule subsistera l'école publique. Une demi-heure d'enseignement religieux par jour sera donnée. Dans les écoles contenant 40 enfants catholiques, les parents peuvent obtenir au moins un instituteur catholique[14].
10 décembre : le budget Atwater annonce un léger surplus budgétaire[1].
13 décembre : la Basilique de Québec manque de peu d'être détruite par un feu lors de l'incendie de sa sacristie et de la chapelle Saint-Louis. Les dommages sont évalués à 25 000 $[16].
19 décembre : une brochure de Laurent-Olivier David intitulée Le clergé canadien, sa mission et son œuvre est mise à l'index par le clergé québécois car elle est jugée trop irrévérencieuse envers l'épiscopat[17].
27 décembre : une lettre pastorale publiée par l'épiscopat interdit aux catholiques de lire L'Électeur, un journal libéral de Québec, qu'il accuse de propager des « doctrines pernicieuses »[18].
28 décembre : Le Soleil succède à L'Électeur comme journal libéral de la capitale. Il est imprimé sous les mêmes presses et emploie les mêmes travailleurs que son prédécesseur[19].