Cet article traite des événements qui se sont produits durant l'année 1974 au Québec.
Événements
Janvier
9 janvier : début d'une grève à la United Aircraft de Longueuil, qui durera plus d'un an et sera l'une des plus dures de l'histoire du syndicalisme québécois. La compagnie refuse la formule Rand, et ses hausses salariales sont jugées insuffisantes par les grévistes[1].
14 mars : ouverture de la deuxième session de la 30e législature. Le discours du Trône annonce un nouveau projet de loi régissant la langue[7].
20 mars : débrayage des 900 ouvriers du chantier de LG-2 à la Baie James[8].
21 mars : des désordres, causés par les tensions entre les syndiqués de la FTQ et ceux de la CSN, ont lieu sur les chantiers de la Baie James[9].
22 mars : des ouvriers saccagent le chantier de LG-2, faisant pour plus de 35 millions de dollars de dégâts[10].
26 mars : le gouvernement Bourassa annonce qu'il créera une commission d'enquête sur l'exercice des libertés syndicales sur les chantiers de construction[11].
28 mars : le budget Garneau annonce des dépenses de plus de 6 milliards de dollars pour 1974-1975[12].
30 avril : CSN, FTQ et CEQ relancent le Front commun et demandent des augmentations de salaires substantielles pour les employés du secteur public[15].
8 mai : les travaux reprennent sous la protection de la SQ à LG-2[17].
21 mai : François Cloutier dépose le projet de loi 22 faisant du français la langue officielle du Québec. Le chapitre controversé sur l'éducation annonce l'imposition aux écoliers des tests d'aptitude à recevoir leur enseignement dans l'une ou l'autre langue. Les députés libéraux John Ciaccia, George Springate(en) et Kenneth Fraser ainsi que les 6 députés péquistes s'abstiennent de voter lors de la première lecture[18].
30 mai : la communauté italienne du Québec s'oppose au projet de loi 22, qu'elle juge « ségrégationniste, dictatoriale et susceptible de favoriser l'immigration anglaise aux dépens des autres groupes ethniques »[19].
Juin
1er juin : quatorze personnes âgées sont tuées et trente autres blessées lorsque l'autobus qui les transportait plonge dans un ravin en ratant une courbe dans la côte des Éboulements menant à Saint-Joseph-de-la-Rive, dans Charlevoix[20].
26 juin : Robert Burns accuse le député libéral Jean-Claude Boutin d'avoir agi illégalement comme procureur du gouvernement et d'avoir retiré des honoraires alors qu'il était député de Johnson, ce que la loi lui interdisait[22].
8 juillet : Pierre Trudeau et le PLC remportent les élections générales fédérales et formeront un gouvernement majoritaire. Au Québec, le score est de 60 libéraux (54 % du vote), 3 conservateurs (21 % du vote) et 11 créditistes (17 % du vote)[26].
5 septembre : une manifestation de 5 000 personnes à Montréal, organisée par le Front commun, demande la réouverture des conventions collectives et l'indexation des salaires à la hausse du coût de la vie[31].
19 octobre : 15 000 personnes manifestent contre la loi 22 à Québec. Il n'y a pas d'anicroche malgré la soirée-bénéfice du Parti libéral donnée au Grand Théâtre[34].
29 octobre : Jérôme Choquette dépose à l'Assemblée nationale un projet de Charte québécoise des droits de la personne, qui prévoit entre autres l'établissement d'une commission des droits de la personne munie de vastes pouvoirs d'enquête[22].
31 octobre - 1er novembre : 25 foyers d'incendie dans l'est de Montréal, que les pompiers refusent de combattre à cause d'une grève, provoquent la destruction de 75 bâtiments. C'est le week-end rouge[37].
17 novembre : à son cinquième congrès, le Parti québécois décide d'inscrire dans son programme un référendum comme préalable à l'objectif de souveraineté du Québec. Cette formule, proposée par Claude Morin, prendra bientôt le nom d'étapisme[39].
28 novembre : un budget supplémentaire de 411 millions de dollars porte les dépenses gouvernementales à 6,6 milliards de dollars[40].
Décembre
5 décembre : Québec annonce son intention de nationaliser la traverse Matane-Godbout[41].
15 décembre : Québec achète l'île d'Anticosti pour 23 780 000 dollars afin d'empêcher sa vente au gouvernement fédéral[43].
17 décembre : un premier rapport de la CECO innocente Pierre Laporte de l'accusation de liens qu'il aurait eus avec la pègre mais blâme ses organisateurs politiques pour leurs relations avec le crime organisé. Le député Guy Leduc est blâmé pour les mêmes raisons[44].
20 décembre : annonce que les Jeux olympiques coûteront 653 millions de dollars et que le déficit sera de 203 millions de dollars. Les premières prévisions, en 1971-1972, donnaient 310 millions de dollars et aucun déficit[45].