Elena RosettiElena Rosetti
Elena Rosetti dans les années 1860. Titres Princesse de Moldavie et Valachie / –
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Elena Rosetti ou Elena Rosetti-Solescu (de son nom d'épouse Elena Cuza) est née à Iași, en Moldavie, le et morte à Piatra Neamț, en Roumanie, le . Fille du postelnic Iordache Rosetti, un boyard de haut rang de la famille Rosetti, et épouse du prince Alexandre Jean Cuza, elle est princesse consort de Valachie et de Moldavie (1859-1862) puis princesse consort de Roumanie (1862-1866). BiographieFamilleElena Rosetti, née à Iași, en Moldavie, le , est la fille aînée et le premier des cinq enfants de Iordache Rosetti-Solescu (1796-1846) et de Ecaterina Sturdza (morte en 1869). Elle a trois frères : Constantin (1827-1885), Dumitru (1830-1903) et Teodor (1837-1923), ainsi qu'une sœur Zoe (1833-1858). JeunesseÉduquée de manière soignée par des gouvernantes et des institutrice à domicile, elle poursuit ses études au pensionnat Buralat et se rapproche des cercles littéraires de Iași. Connaissant l'allemand et le français, elle correspond avec Hermonia Asachi une traductrice des écrivains contemporains français, italiens et roumains, installée à Paris. Quatre ans après leur première rencontre, Elena Rosetti épouse le le futur prince Alexandre Jean Cuza qu'elle soutient lors des événements révolutionnaires de 1848 en Moldavie. Après l'arrestation de son mari par Mihail Sturdza, elle surmonte ses réticences et réussit à négocier avec le représentant britannique afin de le libérer. Elle le suit en exil à Vienne, puis à Paris. De retour en Moldavie en octobre 1849, son mari est reconduit dans ses fonctions de président du tribunal de Covorlui à deux reprises (1849-1851 et 1855-1856). Le 6 juin 1856, il est nommé pârcălab (burgrave) de Galaţi, mais immédiatement après la fin de mandat de Grigore V Ghica en juillet 1856, il est renvoyé par le caïmacan Teodor Balș qui meurt subitement en mars 1857. Cuza est directement réintégré dans l'armée par le nouveau caïmacan, Nicolas Vogoridès en 1857[1]. Princesse consort des Principautés unies de Moldavie et de ValachieElena Cuza était réticente sur le plan psychologique avec les responsabilités découlant du nouveau statut social de sa famille. Ainsi, pendant la période où Alexandre Jean Cuza exerce son mandat de pârcălab à Galaţi, sa femme s'exile plusieurs fois à Paris, visiblement en réaction à son comportement libertin. L'élection le de Cuza comme domnitor (prince souverain) dans les deux Principautés moldo-valaques la hisse au sommet de la vie sociale roumaine, mais au début de l'année 1860, son mari lui demande, au motif de la soustraire aux intrigues, de s'établir à Paris. Cuza admet dans une lettre à sa mère : « J'ai toujours vécu loin de la société et je ne connais ni l'étiquette ni les devoirs que je dois avoir. ». Au début des années 1860, la liaison extraconjugale de son mari avec Elena Maria Catargiu-Obrenović est connue et Alexandre demande à son épouse de revenir en Roumanie[1]. Incitée par une grande partie de l'ancienne élite de Iași (Constantin Sturdza et Vasile Alecsandri) à retourner dans son pays et à revendiquer sa place et son rôle dans la société roumaine nouvellement refondée. Elena accepte et revient en Roumanie à la mi-1862. En qualité de princesse consort, elle affiche un comportement public impeccable jusqu'à la fin du mandat de son mari. Elena demeure habituellement au palais de la Ruginoasa qu'Alexandre Cuza vient d'acquérir. Souffrant grandement du fait qu'elle ne pouvait pas donner à Cuza un prince héritier, Elena Cuza adopte en 1865 Alexandru et Dimitrie, les deux fils de son mari, dont la mère n'est autre que sa rivale avec laquelle Cuza poursuit sa liaison, et les élève[2]. Elena joue un rôle majeur de philanthrope. Elle s'occupe activement du sort des orphelins de Bucarest, inaugurant en 1862 l'asile « Elena Doamna » à Cotroceni. À Iași , elle travaille volontairement comme infirmière à l'hôpital « Caritatea ». Elle s'intéresse également aux problèmes concernant les catégories sociales défavorisées : les malades incurables laissés aux soins de l'État, les personnes âgées, les aliénés ou encore les détenus. Patronnesse et inspiratrice de la vie sociale de Bucarest, elle organise des bals de charité, préside des dîners, offre un soutien financier aux jeunes talents et fait connaître une partie de ses convictions sur le rôle des femmes dans la société, ancrées dans ses expériences personnelles parisiennes et roumaines[2]. ExilL'abdication imposée à son mari le signifie pour elle aussi un nouvel exil. Le prince Alexandre Cuza passe le reste de sa vie à Paris[3], Vienne et Wiesbaden. Il meurt à 53 ans, le à Heidelberg, en Allemagne, d'une fluxion de poitrine, alors qu'il s'était rendu dans cette ville pour y inscrire ses deux fils dans un pensionnat[4]. Retour en RoumanieAprès la mort de son mari, Elena est retournée au palais de Ruginoasa à 60 km de Iași et a poursuivi son œuvre caritative. Elle était appréciée et estimée par le couple princier souverain de Hohenzollern (Carol Ier et Élisabeth de Wied), qui la soutenait dans ses œuvres caritatives[2]. Elena est morte à Piatra Neamț (Roumanie) le [2]. Elle est inhumée à Solești dans le Județ de Vaslui. AscendanceLes ascendants d'Elena Rosetti sont[5] :
Références
Bibliographie(ro) George Marcu (coord.), Dicţionarul personalităţilor feminine din România, Bucarest, Editura Meronia, (ISBN 9789737839558). Liens externes
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