Monique SchneiderMonique Schneider
Monique , née le , est une psychanalyste et philosophe française, enseignante de formation. Parcours universitaireNée en 1935[1], elle obtient l'agrégation de philosophie (1958), puis soutient une thèse de philosophie intitulée La réflexion émotionnelle, dirigée par Paul Ricœur, à l'université de Nanterre en 1981[2]. Elle est professeure de philosophie au lycée à Grenoble, puis fait une carrière universitaire, en philosophie et psychologie à l'université de Grenoble. Elle a ensuite enseigné la psychanalyse à l'université Paris VII. Elle est directrice de recherche émérite au CNRS[3]. Recherches et activités éditorialesAu fil de ses ouvrages, Monique Schneider opère une relecture critique de Freud, notamment sur la question du partage sexué. Elle met en évidence dans l’œuvre de Freud une involution qu'elle déplore : Freud a d'abord développé un point de vue « cryptoféministe », notamment en se prononçant contre la répression dont la sexualité féminine faisait l'objet et en reconnaissant que la maternité puisse être, en tant que privative de liberté, un fardeau, puis il a développé une logique patriarcale que ses héritiers n'ont fait, pour la plupart, que rigidifier. Lectrice de Freud, elle s'intéresse à la question du féminin dans l'oeuvre de celui-ci, s'efforçant de montrer que Freud, après avoir élevé le féminin au statut de paradigme de l'appareil psychique, lui-même conçu comme appareil capable d'accueillir l'étrangeté, dans Moïse et le monothéisme, n'en attribue pas moins l'intellectualité, la spiritualité au père, réservant le sensible à la mère, dans une répétition du partage sexué patriarcal. Elle développe quant à elle, la notion de « matriciel »[4]. Le « féminin », dans la lecture de Monique Schneider[5], également lectrice de Levinas, est ainsi la « métaphore de l'inconscient comme lieu de l'autre », de l'étrangeté de l'autre en lien avec une éthique de l'hospitalité universelle. Elle travaille la notion de phorique dans Généalogie du masculin, terme sous lequel elle désigne le matriciel mis en œuvre dès lors que l'on porte psychiquement et/ou physiquement l'autre. Le féminin pour elle ne renvoie donc pas à une catégorie sexuée. Publications (sélection)
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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