Paule TricheuxPaule Tricheux
Paule Tricheux, née à Roubia vers 1880, dans l'Aude, et morte le à Toulouse, est une couturière, résistante et militante anarchiste française. Elle participe tout d'abord à des groupes anarchistes, puis à une expérience anarchiste en Espagne pendant la Guerre d'Espagne, avant de rejoindre la Résistance et travailler à la survie du mouvement libertaire français et espagnol pendant l'Occupation. À la fin de la guerre, elle participe activement à la reconstruction du mouvement. BiographieNée à Roubia, dans l'Aude, vers 1880[1], Paule Fabre est couturière et lingère[1]. En 1919, elle rentre en France depuis Cuba avec son compagnon Alphonse Tricheux[1] et leurs trois enfants[2]. Dans les années 1920, Tricheux rejoint le groupe anarchiste toulousain Bien être et Liberté[1]. Elle participe à des mobilisations en faveur de la libération de Sacco et Vanzetti, et porte les pancartes en tête de cortège[1]. Sur les pancartes qu'elle brandit, elle écrit : « Libérons les victimes du capitalisme international ! Vive l’anarchie, Liberté pour les emprisonnés politiques, Sauvons Sacco et Vanzetti »[1]. Tricheux vend aussi Le Libertaire sur le marché à Toulouse tous les dimanches matins[3]. Après le coup d'état franquiste et la révolution sociale espagnole, la militante commence par rassembler des fonds pour les anarchistes[4]. Elle rejoint ensuite Puigcerdà, où elle participe à l'organisation d'une expérience anarchiste dans la ville[1],[5],[6]. Elle permet notamment aux femmes de la communauté de prendre plus de responsabilités et de ne pas se restreindre à des rôles genrés comme féminins[6]. Elle y reçoit quelques colis de vêtements venant de France et destinés à permettre de couvrir les personnes malades ou fragiles[7]. Tricheux est arrêtée en avec toute sa famille par les communistes et reste en détention pendant six mois[1]. Toute la famille est fichée par les Renseignements généraux (RGs) français en 1940[8]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle accueille dans sa ferme des réunions clandestines du mouvement libertaire français et espagnol[1],[2]. En 1943, elle organise ainsi l'une des réunions centrales pour la reconstitution du mouvement anarchiste en France[1],[9], et la famille Tricheux entière participe activement à cette reconstruction[9]. Ce « congrès », qui se déroule le et qui réunit de nombreux anarchistes, dont Voline ou Jean-René Saulière, les voit s'interroger sur les actions à mener et leur soutien, ou non, à accorder aux autres groupes de résistance[10],[11]. PostéritéMaurice Laisant lui rend hommage après sa mort dans Le Monde libertaire[12]. Références
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