La Sonate pour violon et piano en ré mineur, op. 36, est une sonate pour violon de Gabriel Pierné. Composée en 1900 et dédiée à Jacques Thibaud, elle est créée le par le dédicataire et Lucien Wurmser au piano.
Présentation
La Sonate pour violon et piano, première grande partition de musique de chambre de Gabriel Pierné, est composée durant l'été 1900 au Fransic, près de Morlaix[1],[2]. En ré mineur, l'œuvre porte le numéro d'opus 36[1].
Pour le musicologue Jean-Alexandre Ménétrier, « l'œuvre est très française, intimiste, dans la tradition de la Sonate de Franck ; elle lui emprunte son procédé cyclique, son langage très romantique et son ton passionné[1] ».
Structure et analyse
La Sonate, d'une durée moyenne d'exécution de vingt-et-une minutes environ[3], est constituée de trois mouvements[4] :
Allegretto, qui, selon le « procédé de la cellule génératrice[2] », expose « une idée mélodique qui se perpétue à travers ses développements issus les uns des autres », avant qu'un second thème, « plus énergique et plus lyrique », ne soit, « à son tour, aspiré dans le flot continu[2] » ;
Allegretto tranquillo (en sol majeur, à [3]), qui doit être joué « avec un sentiment calme et rêveur »[3], est de « type berceuse[2] » et « déroule son thème unique, nouvelle mélodie sans fin bâtie sur un schéma rythmique uniforme[5] » ;
Andante non troppo — Allegro un poco agitato, finale qui s'ouvre sur une « lente introduction en forme de récitatif[6] », en ré majeur[3], puis « s'élance, s'allonge et s'amplifie[6] », réutilisant des thèmes du premier mouvement. La pièce « s'achève dans un climat joyeux[3] ».
D'un « haut niveau artistique » selon Walter Willson Cobbett, la partition « déborde de l'expression d'une nature passionnée, de délicieux procédés métriques et d'une écriture brillante[7] ».
↑(en-GB) Andrew Clements, « La Sonate de Vinteuil CD review – Milstein sisters play detective in search of Proust's lost phrase », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
Georges Masson, Gabriel Pierné, musicien lorrain, Presses universitaires de Nancy / Éditions Serpenoise, coll. « Regards » (no 18), , 166 p. (ISBN2-86480-131-0 et 2-901647-96-0).
Jean-Alexandre Ménétrier, « Gabriel Pierné », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 698–700.