Le premier élément est un nom de personne comme c'est généralement le cas dans les composés en -ville.
Certains auteurs ont identifié l'anthroponyme anglo-danois Floteman qui signifierait « viking » en vieil anglais, ainsi qu'on le retrouve dans Flotemanby, Yorkshire[3]. Cependant, le vieil anglais est plutôt flot-mån(n) « marin, pirate »[4] et -by est un élément toponymique scandinave. Par conséquent, on peut y voir l'ancien scandinave flottamaðr (accusatif flottamann) « fugitif »[5]. Ce nom de personne se retrouve par exemple dans le texte Tveggia postola saga petrs ok pals rédigé en vieil islandais : « Eigi em ek flottamaðr, helldr hraustr riddari mins konungs. Ef ec vissa eigi vist, at ek skyllda fyrir 4° þenna dauða koma til lifs oc dyrðar, þa munda… »[6].
Le déterminant fait référence à la presqu'île de la Hague où se situe la commune, mais plus précisément au doyenné de la Hague auquel appartenait l'ancienne paroisse.
La commune a eu pour patron et seigneur, Philippe du Moncel († 1595), ecclésiastique, prieur de Céaux. Il fut le précepteur des pages des rois de France Henri II, François II, Charles IX, Henri III et Henri IV[7].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11],[Note 2].
En 2021, la commune comptait 986 habitants, en évolution de +5,57 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
L'économie de la commune reste encore très agricole.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Croix du calvaire d'Herville (XVIIIe siècle) en calcaire, représentant dix-huit scènes des Saintes Écritures gravées au couteau au XIXe siècle.
Croix du Saussay (XVIIIe siècle).
Église Saint Pierre (XVIe siècle), construite à l'emplacement d'un sanctuaire du XIIIe siècle, aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Bienheureux Thomas Hélye de la Hague du doyenné de Cherbourg-Hague[14]. Elle abrite des fonts baptismaux (XVIIIe siècle), une statue de saint Sébastien (XVIe siècle) et une plaque du XVIIe siècle du seigneur Philippe du Moncel.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 84.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 205.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN978-2-915762-89-1).