En 1818, Crasville absorbe Grenneville (121 habitants[1]) à l'est de son territoire.
Géographie
Le village est perché sur une hauteur dominant la rade de la Hougue.
Toponymie
Ernest Nègre[2], en tenant compte des nouvelles données apportées par François de Beaurepaire, propose une explication différente[De quoi ?] : le nom de personne germanique Galin, qu'il cite sous sa forme latinisée Galinus[3]. Cette hypothèse sous-entend implicitement l'emploi d'une forme adjectivale de ce nom, d'où °GALINA VILLA « le domaine rural de Galin ».
Histoire
Les Greneville, avant le XIIe siècle ont été des compagnons du duc Guillaume, cette famille devint ensuite connue en Angleterre[4].
Lors de la rédaction du livre noir de la cathédrale de Coutances, au XIIe siècle, Thomas de Pert est cité comme patron de l'église du lieu[5].
En 1278, c'est un certain Adam de Port qui est patron et seigneur de Grenneville. La seigneurie possession de la famille de Port passera aux Meurdrac et ensuite aux Pierrepont[6].
Dans le courant du XVe siècle, la paroisse a pour seigneur et patron Guillaume Muldrac (Meurdrac), écuyer[7].
Le , Jean Bon René Muldrac rend aveu pour le fief de Cure, d'un huitième de fief de haubert, relevant de la baronnie du Petit-Fécamp, possession de l'abbaye de Fécamp, est qu'à cause dudit fief lui appartient « le patronage et droit de présenter à l'église paroissiale dudit lieu »[5].
Administration
Liste des maires de Grenneville
Période
Identité
Étiquette
Qualité
…1796
1797…
Jean Le Gros
1797
1799
Antoine Hubert
1800
1804
Jean Legros
1805
1818
Jean Lecauf de Banoville
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Jacqueline Hubert[6].
L'église Notre-Dame de Grenneville daterait, dans son état actuel, du XVe ou XVIe siècle[8],[note 1]. L'édifice est placé sous le triple patronage de Notre-Dame, de saint Lubin et de saint Antoine l'Hermite, dont une sculpture de la fin du XIVe ou du début du XVe est enclavée dans le mur extérieur[9]. L'édifice abrite un christ en croix du XVe classé au titre objet aux monuments historiques[10] ainsi que des fonts baptismaux de la fin du XVIe ou du début du XVIIe. Un arc triomphal, au petites colonnes dégagées et orné de chapiteaux à motifs floraux probablement du XIVe siècle, sépare la nef du chœur.
En 1964, la découverte de sarcophages, à rapprocher d'autres découvertes antérieures, laisse supposer de la présence d'une nécropolemérovingienne du VIIe ou VIIIe siècle sous le cimetière actuel[9].
Ancien fort de Grenneville. Il avait été aménagé par le Génie français afin de remplacer les redoutes et batteries côtières qui avaient été déclassées dans les dernières décennies du XIXe siècle[13].
Notes et références
Notes
↑Pour Edmond Thin l'édifice daterait des XIVe et XIVe siècles[9].
↑ a et bRené Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 173.
↑Éric Barré, « Une extension de la baronnie d'Argences : la baronnie du Petit-Fécamp en Cotentin, au Moyen Âge », Revue de la Manche, t. 37, no 148, , p. 13 (ISBN979-1-0937-0115-8).
↑Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 495 (cf. Greneville [sic]).