La sonate K. 379, en fa majeur, est notée simplement Minuet et battue dans un rythme plus lent à , comme la majorité des sonates positionnées en second dans les paires[1]. Elle est associée à la sonate précédente[2] dans toutes les sources. Sa lenteur semble contredire un rythme particulièrement obsédant d'anapeste, dont la forme rétrograde (longue-brève-brève) apparaît également[1].
La frivolité de cette sonate est soulignée par de courtes gammes montantes en glissandi qu'invente Scarlatti et notée con dedo solo sur le manuscrit[3]. On les retrouve ensuite seulement à partir du XIXe siècle. La forme traditionnelle menuet issue de la danse, progressant par cellules de quatre mesures, n'est pas respectée[2]. Cette caractéristique est renforcée par la notation des manuscrits de Münster et Vienne qui titrent « Minué stravagante »[4]. Dans la seconde partie, en fa majeur, le glissando ne peut se réaliser que si le si est naturel. L'effet bitonal, compte tenu de la rapidité, ne peut être qu'aperçu[5].
Première section de la sonate en fa majeur K. 379, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 22 du volume VIII de Venise (1754), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme X 22, Münster V 1a et Vienne A 1a[6].
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates