La sonate K. 481 en fa mineur, notée Andante è cantabbile [sic] (dans Venise), est la première d'un triptyque formé avec les sonates K. 482 et 483, plus rapides et dans le relatif majeur. Ce groupe achève le volume XI des manuscrits de Venise.
Elles sont toutes trois écrites presque toujours à deux voix, sauf quelques accords dans celle en mineur. Ces sonates ont quelques particularités, avec ici, notamment, la courte réexposition de l'ouverture à la fin de la seconde section, très inhabituelle[1] chez Scarlatti : on retrouve uniquement ce procédé, qui évoque la forme classique de la sonate, dans les sonates K. 132, 159 et 256[2].
Premières mesures de la Sonate en fa mineur K. 481, de Domenico Scarlatti.
Au début de la seconde section, Scarlatti fait usage d'un cas extraordinaire de modulationenharmonique. Le « passage subtil, où le ré devient do , n'a plus rien à voir avec le caractère quasi statique des mesures précédentes. C'est un musicien hautement inspiré qui s'exprime ici[3]. »
Premières mesures de la seconde section.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 28 du volume XI (Ms. 9782) de Venise (1756), copié pour Maria Barbara ; l'autre étant Parme XIII 27 (Ms. A. G. 31418). Les autres sources manuscrites sont Münster I 15 (Sant Hs 3964) et Vienne G 31 (VII 28011 G)[4]. Une copie figure à la Morgan Library, manuscrit Cary 703 no 34[5],[6].
Tedi Papavrami en a réalisé une transcription pour violon seul (2006, Æon) et Pascal Boëls l'a jouée à la guitare (2001, Calliope). Andreas Nebl l'interprète à l'accordéon (2021, Castigo Classic Recordings).
Richard Boulanger (préf. Édith Weber), Les innovations de Domenico Scarlatti dans la technique du clavier, Béziers, Société de musicologie du Languedoc, , 350 p. (OCLC906538675, BNF42870936)
(es) Celestino Yáñez Navarro (thèse), Nuevas aportaciones para el estudio de las sonatas de Domenico Scarlatti. Los manuscritos del Archivo de Música de las Catedrales de Zaragoza, Université autonome de Barcelone, (lire en ligne)
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates