La sonate K. 89, en ré mineur, notée successivement Allegro – Grave – Allegro, est une œuvre destinée à une exécution (sans doute) au violon avec accompagnement d'un continuo, le clavecin réalisant l'harmonie et éventuellement un violoncelle renforçant la ligne de basse. Contrairement à l'essentiel du corpus en effet, la forme en mouvements est typique des sonates pour un instrument et continuo, cependant que l'« écriture n'est ni proprement celle du clavecin seul ni celle d'un instrument accompagné »[1]. Les autres sonates en trio du volume XIV de 1742 de Venise, comprennent en général quatre mouvements, mais ici, il n'y en a que trois. Le chiffrage est sommaire[2].
Les autres sonates en trio sont K. 81, 88, 90 et 91 ; auxquelles il faut ajouter les K. 73, 77 et 78, puisque certaines sont chiffrées et que le style en est proche[3].
Premières mesures de la sonate en ré mineur K.89, de Domenico Scarlatti.
Manuscrit
Le manuscrit est le numéro 54 du volume XIV (Ms. 9770) de Venise (1742), copié pour Maria Barbara[4].
Quatre pages extraites de Venise XIV 54.
Arrangement
Charles Avison utilise la sonate dans ses 12 Concertos grossi d'après les sonates de Domenico Scarlatti publiés à Londres, en 1744. Le Grave ouvre le Concerto III et l'Allegro final dans le Concerto VI[5].
Interprètes
Les sonates de chambre, parmi lesquelles la K. 89, ont été enregistrées, notamment par :
(es) Celestino Yáñez Navarro (thèse), Nuevas aportaciones para el estudio de las sonatas de Domenico Scarlatti. Los manuscritos del Archivo de Música de las Catedrales de Zaragoza, Universitat Autònoma de Barcelona, (lire en ligne)
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates